Du naturalisme à l’objectif : la naissance d’une vocation
Avant d’être photographe, Maxime Aliaga est un naturaliste. C’est son amour pour la faune et sa volonté de la comprendre qui l’ont mené, presque par nécessité, à la photographie. Dans cet épisode du podcast Photo Storia, il explique comment son parcours, jalonné d’études scientifiques et de volontariat pour des associations, a forgé sa vision. Pour lui, l’appareil photo n’est pas une fin en soi, mais un outil pour témoigner, sensibiliser et partager la beauté fragile du monde sauvage. Une approche qui donne toute sa profondeur à son travail et qui illustre parfaitement comment un podcast photographe peut aller au-delà de la technique pour toucher à l’essence d’un engagement.
La photographie comme outil de conservation
L’engagement de Maxime Aliaga prend tout son sens dans sa collaboration étroite avec le monde scientifique. Loin de l’image du photographe solitaire, il a passé des mois en forêt aux côtés de chercheurs, les assistant sur le terrain pour collecter des données. Cette immersion lui a non seulement donné un accès privilégié à une nature préservée, mais a aussi renforcé sa conviction : ses images doivent servir une cause. Il raconte comment il a mis son talent au service d’une ONG pour documenter le travail sur les orangs-outans, fournissant des visuels essentiels à la communication, à la recherche de financements et à la sensibilisation du grand public. Une stratégie de contenu où chaque cliché a un objectif concret de conservation.
« PONGO » : L’aboutissement de dix ans au service des orangs-outans
L’aventure la plus marquante de Maxime Aliaga est sans doute son expédition à Sumatra, qui l’a conduit à être l’un des premiers au monde à photographier la nouvelle espèce d’orang-outan, le Tapanuli. Dans des conditions extrêmes, il a partagé le quotidien des scientifiques pour capturer des images qui feront le tour du monde. Cette expérience est le point d’orgue de dix années de travail, concrétisées par la publication de son livre « PONGO, à la rencontre des Orangs-outans ». Ce projet, qu’il aborde comme un accomplissement personnel, est le fruit d’une démarche d’auteur complète, de la prise de vue à l’auto-édition.
Auto-édition et engagement : les défis du photographe-auteur
Choisir l’auto-édition pour un projet aussi ambitieux que « PONGO » est un pari audacieux. Maxime Aliaga partage avec générosité les leçons tirées de cette expérience. Il insiste sur l’importance d’avoir une vision claire, de maîtriser son temps et son budget, mais surtout, de savoir communiquer efficacement pour fédérer une communauté autour de son projet. Le succès de sa campagne de crowdfunding en est la preuve : sans le soutien de ses contributeurs, ce livre, premier en français sur le sujet, n’aurait jamais vu le jour. Un exemple inspirant pour tout créateur souhaitant porter un projet de A à Z, et une thématique passionnante à explorer dans un format comme le podcast photographe.
Un projet maison réalisé par Audio Pictura.