Du mal-être adolescent au voyage initiatique
Loin de l’image du baroudeur né, Alexandre Sattler se décrit à 18 ans comme un jeune homme « paumé », cherchant sa place dans un monde de conventions. C’est un voyage humanitaire au Togo qui va faire voler en éclats ses certitudes. Confronté à une culture où le matériel s’efface devant la joie de vivre, il prend une « claque monumentale ». Ce choc culturel marque le début d’un long voyage intérieur, une déconstruction de ses croyances pour se bâtir une vie sur-mesure, loin des cases que la société et sa famille tentaient de lui imposer.
La photographie comme prétexte à la rencontre
Si l’Afrique fut le déclencheur, l’Australie sera le révélateur. Fasciné par les peuples premiers, il monte un projet pour partir à la rencontre des Aborigènes. C’est pour documenter cette expérience, pour en faire un diaporama à son retour, qu’il achète son premier appareil photo. La photographie n’est alors pas une fin en soi, mais un moyen, une contrainte créative qui le pousse à aller vers l’autre. C’est ainsi que naît sa vocation pour un **podcast de reportage** avant l’heure, où l’image sert de pont pour raconter des histoires humaines.
L’arrivée du son, une nouvelle dimension narrative
De retour en France, le parcours d’Alexandre prend un tournant inattendu grâce à une offre d’emploi dans une radio locale à Colmar. Le micro devient un nouvel outil pour assouvir sa curiosité insatiable. Il y découvre le pouvoir du son pour ouvrir des portes, nourrir les échanges et donner une voix aux récits qu’il collectait à travers le monde. Sa baseline, « l’image et le son, vecteurs d’émotion », prend alors tout son sens. Cette double compétence est au cœur de son travail et illustre parfaitement la richesse que peut apporter l’audio à un projet visuel, un principe fondamental dans la création d’un **podcast de reportage** de qualité.
Raconter pour transmettre : l’association et les livres
Pour structurer sa démarche, il crée l’association Regard’Ailleurs. Elle lui permet de lever des fonds pour des ONG en vendant ses images et en partageant ses expériences. Au fil des ans, le voyageur devient photographe professionnel, assumant son statut et vivant de son art. Cette maturité se traduit par la publication de plusieurs livres, dont le marquant « La Doyenne du Monde ». Ce projet, qui mêle livre et documentaire, retrace sa quête en Birmanie pour retrouver une femme âgée dont le portrait était devenu iconique. Une histoire touchante sur la mémoire, la transmission et le pouvoir d’une simple photographie. Un exemple inspirant pour toute marque souhaitant créer un contenu authentique et mémorable.
Dans cet épisode du podcast ‘Photo Storia’, Alexandre Sattler nous livre bien plus que des anecdotes de voyage. Il partage une philosophie de vie où la curiosité, l’empathie et la quête de beauté sont les moteurs d’une création humaniste et touchante.
Diffusé également sur Wave Storia.
Un projet maison réalisé par Audio Pictura.