De l’engagement à la réalité du terrain
Dans cet épisode du podcast « Raconte-moi une Opex », nous explorons le parcours de Guillaume, un homme dont l’engagement militaire a été scellé au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. À 20 ans, animé par le désir de défendre ses valeurs, il quitte sa faculté de droit pour rejoindre l’armée de Terre. Il nous plonge dans les coulisses de sa formation, de son intégration au premier régiment de Spahis à Valence jusqu’à sa frustration de voir ses camarades partir pour l’Afghanistan sans lui. Ce témoignage illustre parfaitement comment un podcast narratif peut capturer la complexité des émotions humaines derrière l’uniforme.
La fraternité d’armes et les défis de la vie militaire
Guillaume décrit avec justesse la transition brutale du cocon familial à la discipline d’une caserne. Si la hiérarchie et l’éloignement sont des épreuves, il retient surtout la force des liens créés, une camaraderie qui transcende les origines sociales et ethniques. Il partage les réactions contrastées de sa famille : la fierté de son grand-père, l’inquiétude de son père et les larmes de sa mère. Ces anecdotes personnelles, mises en valeur par notre approche de podcast narratif, donnent une profondeur unique à son récit, le rendant universel et accessible.
OPEX en Afrique : L’épreuve du feu et la blessure invisible
La concrétisation de son engagement arrive avec sa première OPEX en Côte d’Ivoire. Guillaume raconte le choc à l’arrivée : la chaleur, les odeurs, l’ambiance pesante. Sa mission au sein de la zone de confiance, sous mandat de l’ONU, le confronte à la réalité du danger. Il explique comment l’entraînement prend le dessus sur la peur pendant l’action, mais comment celle-ci resurgit, insidieuse, une fois seul. C’est là que la blessure psychologique, le syndrome post-traumatique (SPT), commence à prendre racine, bien avant d’être nommée.
La reconstruction : Le long chemin vers la reconnaissance du SPT
Le témoignage de Guillaume est particulièrement poignant lorsqu’il aborde le suicide d’un de ses chefs de peloton et sa propre lutte. À une époque où le SPT était un sujet tabou, son diagnostic a mis près de 15 ans à être posé. Son parcours de soin, semé d’embûches, met en lumière l’évolution cruciale de la prise en charge psychologique au sein des armées. Il rend un hommage appuyé à la jeune psychologue militaire qui a su trouver les mots pour le « débloquer », soulignant l’importance d’une écoute professionnelle et bienveillante.
Le rôle de l’ONaC-VG : Du combattant au vétéran accompagné
Aujourd’hui policier municipal, Guillaume reste discret sur son passé mais œuvre pour aider les jeunes vétérans à connaître leurs droits. Il explique comment l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaC-VG) a joué un rôle essentiel dans sa reconnaissance. Pour lui, la carte du combattant n’est pas un simple papier, mais un « sésame universel » qui valide les sacrifices consentis. Son histoire est un exemple puissant de l’impact positif d’un accompagnement institutionnel solide pour ceux qui ont servi la nation.
Diffusé également sur Podcast Institution.
Un podcast réalisé pour l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaC-VG) par Audio Pictura.